Confidences d’un attaché de presse touche à tout.
Du sexy « Tu t’occupes des stars ? », au confondant « T’es journaliste ? », en passant par le frontal « ce que tu fais, j’ai pas compris ce que ça veut dire… », le métier d’attaché de presse suscite bien des mystères, dans mon entourage personnel et même, parfois, professionnel. En somme, la fonction intrigue. Et ça me plait ! Bien des médias en parlent comme d’un métier infernal, il recèle pourtant de nombreux côtés attrayants…
Étapes par étapes
Au final, comment je le définis ce métier ? Je fais le lien entre l’entreprise et les médias. De mon point de vue, il y a un parallèle avec le métier de commercial : je me considère comme un « commercial de l’information ». D’abord le temps de la préparation où j’essaie de comprendre le besoin de mon client pour élaborer une stratégie, des cibles. Ensuite le temps de l’action : j’écris, je propose, j’essaie parfois d’innover par des sondages inédits, des angles d’attaque et infographies décalés… Et enfin le dernier moment fatidique, celui de « vendre » mes réalisations, de convaincre les médias. Il y a un fil rouge à toutes ces étapes : la relation.
Le relationnel, ou le goût de l’aventure
Si l’écriture, qui constitue un sacré morceau du travail, me plait particulièrement, c’est bien la dimension relationnelle qui m’attire. Le relationnel avec les clients, avec les journalistes… jusqu’au sein même de l’équipe à l’agence, où les idées fusent (les blagues aussi, ça arrive…) et où les soutiens se multiplient en cas de coups durs (ça arrive aussi…).
Les relations ne sont pas de tout repos car si on peut aimer ce qu’on fait, la manière dont on le fait, ce sont bien les résultats, les retombées, la visibilité dans les médias, qui décident, au final, du sort d’un contrat. Le métier demande de la lucidité : j’ai gagné des clients, j’en ai perdu, et cela arrivera encore. Mais ce qui fait aussi la beauté du métier c’est la multitude d’aventures qu’il génère dans des secteurs bien différents : le matin plancher sur un sondage concernant la mode chez les Millenials, avant d’envisager un communiqué de presse sur l’implantation en Inde d’une belle entreprise industrielle française pour terminer la journée dans les locaux de BFM en compagnie d’une startup française de l’immobilier…
La force d’un parcours atypique, jusqu’aux RP
Cet esprit tout terrain et débrouillard m’accompagne depuis des années. Initialement, je ne me destinais pas à ce métier. J’ai enchaîné des formations bien différentes de commercial, gestionnaire d’entreprise, marketing ou communication numérique, et des dizaines de petits boulots depuis mes 14 ans, du colporteur dans les rues de Paris, au travailleur associatif en passant par la case traditionnelle d’un étudiant : la caisse du supermarché.
Mais deux expériences m’ont particulièrement marqué : mon passage dans les rédactions et services communication de l’hebdomadaire L’Express et du quotidien La Libre Belgique à Bruxelles. Des déclics ! « Chef de produit ? Pas pour moi… Je veux travailler en lien avec la presse ! ».
Ce parcours polyvalent m’a finalement bien aidé : d’une directrice d’agence m’ayant mis le pied à l’étrier sur des thématiques IT et Business, d’autres entreprises m’ont fait confiance pour me confier des budgets variés, BtoB bien sûr, mon premier feeling, puis des clients en lien avec l’environnement, l’éducation, la santé, la mode… Et au final, me voici chez Yucatan, où l’innovation fait socle commun à une multitude de clients très différents. Un environnement stimulant !